mardi 28 avril 2009

Gdynia : le Port-aux-Plombiers.

Encore un anniversaire - et une occasion perdue de se taire ;-) Le 28 avril 1923 La jeune République des Plombogne inaugurait le port de Gdynia. Suite au Traité de Versaille de 1919, le Pays des Plombiers, fraichement réssucité, obtenait en même temps, avec une partie de la Poméranie orientale, un petit accès à la mer. Gdańsk (Dantzig, si l'on veut) étant peuplé en écrasante majorité par des Allemands, ne lui a pas été attribué mais obtint le statut de "Ville libre" indépendante. Juste de quoi faire chier tout le monde autour et dedans et laisser mijoter, avec le temps, une autre gueguerre. Mais passons. 

Comme nous l'avons dit, les Plombiers pouvaient déjà prendre des bains de pieds dans l'eau de mer, mais pour exporter leurs produits (en fait,c'est principalement à ça que ça sert, la mer, paraît-il) - que dalle ou avec de gros problèmes, étant donné que les autorités de Dantzig ne ressentaient pas forcement un amour incontrolable pour leur nouveau voisin. Les Plombiers l'ont vite ressenti, déjà pendant la guerre avec les Bolchéviques en 1920, lorsque les dockers dantzigois, soutenus par leur gouvernement, firent grève pour bloquer les transports d'armes acheminés par voie de mer depuis la France, l'Angleterre et les USA. On décida donc rapidement de construire un nouveau port et l'heureux élu fut un petit village de pêcheurs - Gdynia, à quelques bornes du port de Dantzig. Ce fut, dans les années 1920, LE  chantier national par excellence, le plus grand du pays (pensez-vous : un grand port, une ville et quelques centaines de kils de chemin de fer pour relier le tout au reste du pays). 

(Photo : Gdynia en 1924 - c'est comme ça que tout a commencé. Remarque en marge : sur les photos anciennes, j'adore cet air sollennel de la gente photographiée)

En 1939, à la veille de la Guerre, Gdynia comptait plus de 120.000 habitants et le volume de marchandises achemninées enf aisait le port le plus important de la Baltique. Chantier naval, port de guerre, école de marine, aéroport et tout et tout ... par la force des choses c'était la ville la plus moderne du pays, avec une architecture moderniste bien soignée (pour les amateurs de l'architecture - vaut le détour, étant donné que la ville n'a pas été détruite pendant la guerre). Tout l'entre-deux-guerres plombier a été marqué par un amour soudain et inébranlable pour la mer et la chose maritime, chose nouvelle et assez étonnante de la part d'une nation de plaines et forêts qui jusqu'alors était plutôt "chasse" que "pêche".

(photo : Le port et le centre-ville de Gdynia autour de 2000)

Actuellement, Gdynia,  Gdańsk et Sopot (station balnéaire coincée en les deux "grands", en même temps la ville la plus chère de Plombogne) forment une agglomération (appelée Trójmiasto, littéralement : "tripolis", pron. trouille-miasseteau, au moins une fois, c'est facile à écrire en français) assez importante, avec tout ce qu'il faut pour vivre et bosser : l'industrie, un peu de high-tech, pas mal de commerce (deux grands ports, quand même), les universités, les plages, les forêts, une vieille ville bien hanséatico-moyenâgeuse. Mais ça, ça mérite un sujet à part.


(Photo : "Dar Pomorza" - voilier-école de l'Ecole Supérieure de la Marine, par lequel sont passés tous les futurs officiers de la marine marchande depuis les années '30 jusqu'au années '80. remplacé par son jumeau, le "Dar Młodzieży". Les deux voiliers ont été achetés gràce à des collectes de dons auprés de la population plombière. Le "Dar Pomorza" reste un bâteau-légende, il est visitable dans le port de Gdynia.)


Portuairement votre

Meunniez-Tudor

samedi 25 avril 2009

Casimir III Le Grand

Si vous aviez été à Cracovie le 25 avril 1333 (il y a donc exactement 676 ans), vous auriez pu assister au sacre du plus grand roi des Plombiers - Casimir III. Bon, c'est vrai que ce n'était pas très judicieux d'appeler un roi Casimir, ça fait pas trop sérieux,

 mais que voulez vous , le papa s'appelait Ladislas (Petite Coudée, en plus), on ne peut pas trop exiger, quand-même. Ces gens là, ils n'avaient pas le même sens du ridicule que nous.

Malgré son prénom, qui d'ailleurs ne sonne pas si mal en plombier,  Kazimierz (pron. Cajimiège) fut un personnage d'envergure. Regardez d'ailleurs sur cette image (d'accord, elle date du XIXe, mais bon) s'il n'a pas belle allure ...

 En 37 ans de règne, il réussit presque à tripler la superficie du royaume que son papa lui avait laissé. Et pas seulement par voie d'armes - le Casimir s'engagait souvent, mais uniquement dans des guerres qu'il pouvait gagner. Sinon, lorsqu'il avait affaire à plus fort que lui (comme, p.ex. les Chevaliers Teutoniques ou l'Empereur) il préférait pacter. Pas très plombier, tout ça, comme comportement, à mon avis. Les nouvelles provinces, il se les achetait ou en héritait. Ce n'était peut-être pas très héroïque, mais c'était  efficace.

On dit qu'il avait hérité d'une Pologne en bois et qu'il la laissa de pierre - en effet,  il fit construire plus de cinquante châteaux-forts et quelques dizaines d'enceintes autour des villes, ce qui fait qu'actuellement, la majorité des cités plombières ont un épisode Casimir dans leurs guides historiques. Grand bâtisseur d'églises, il n'hésita portant pas un instant à faire boire la tasse à un curé qui se permettait des propos désobligeants au sujet de ses nombreuses maîtresses. Comment ne pas apprécier un tel bonhomme, je vous le demande ?

Il réorganisa les finances de l'Etat, son armée, il unifia ses lois, offrit de nombreux privilèges aux villes, en les faisant ainsi profiter du commerce international entre l'Europe Occidentale et les rivages de la Mer Noire, entre le Danube et la Baltique. Il fonda à Cracovie la seconde université d'Europe Centrale, après celle de Prague. 

On l'appelait aussi "le roi des paysans" car, paraît-il, il aimait rendre personnellement justice sur le terrain et faire chier un brin les aristos du coin au profit de la goujaterie opprimée.

Un autre sobriquet qu'il portait, "le roi des Juifs", vient du fait que Casimir, durant tout son règne, incitait à venir s'installer en Pologne tous les Juifs persécutés en Europe. Il faut savoir que la moitié du XIVe siècle, avec la peste et tout un tas d'autres malheurs, vivait l'apogée des pogroms, meurtres et expulsions - partout en Europe, sauf ici, chez les Plombiers. On a du mal à le croire, mais c'est vrai , à l'époque le bassin de la Vistule était pour les Juifs une sorte de terre promise. Le quartier Juif de Cracovie (autrefois - une ville à part) porte même le nom du Roi.

Lorsqu'il mourut, en 1370, Casimir laissait un royaume prospère, avec un potentiel qui a permis à ses successeurs de construire un des états les plus forts d'Europe, qui ne déclina que vers la fin du XVIIe. Trois cent ans de propérité, mazette, on aurait aimé avoir des dirigeants comme ça de nos jours. Napoléon, vis-à-vis, c'est du pipeau ;-)

Seul manque de bol, ce que , malgré une ribambelle de filles et quelques fils illégitimes, il ne laissa aucun successeur mâle légitime et par conséquent, il fut le dernier roi de la dynastie des Piast. Mais bon, on ne peut pas tout avoir.

Historiquement votre

Meunniez-Tudor


Gniezno et ses environs

Comme à l'occasion de Saint Adalbert j'ai déjà mentionné le nom de Gniezno (pour une fois, ça se prononce comme ça s'écrit, si si, ça arrive de temps en temps), ce serait un peu con de ne pas poster un seul mot sur une ville qui a été la première capitale des Plombiers.

L'oppidum de Gniezno fut construit assez tardivement, vers 940,donc à peu près à l'époque où les tribus de Grande Pologne commençaient leur union et leur expansion sur ce qui devrait devenir plus tard le Pays des Plombiers.  C'était probablement une de trois ou quatre cités-capitales entre lesquelles se déplaçaient les chefs pré-plombiers.

Son importance grandit en 997, lorsqu'il a fallu enterrer le sus-mentionné Saint-Adalbert et construire une vraie cathédrale pour abriter un vrai archévéché. LA capitale était née. C'est ici qu'on eu lieu les premiers sacres des Rois des Plombogne, jusqu'à l'époque du démembrement féodal au XIIe siècle. La restauration du Royaume se fit au XVIe à partir de Cracovie qui devint capitale. Gniezno a tout de même gardé son importance dans l'organisation de l'Eglise polonaise : l'archévèque de Gniezno est toujours le "numero uno".

(Photo : la cathedrale de Gniezno - la nuit, elle a de la gueule)

Aujourd'hui, la ville est assez modeste - je ne pense pas qu'elle vaille un voyage spécial. Par contre, ça vaut la peine de s'arrêter pour quelques jours dans la région - qu'on appelle la Grande Pologne (Wielkopolska - là aussi , on prononce comme on écrit - alléllouïa) - surtout si ont intéréssé par la vieille pierre. Passque, mis à part Gniezno, à quelques kils, il y a Ostrów Lednicki (pron : Ostruf Lednitzki) , une ile qui est consiérée, à tort ou à raison, comme le berceau de l'Etat Plombier : elle abrite un oppidum dans lesquels les archéo ont mis au jour les ruines d'un pallatium en pierre (vous vous rendez compte ! en pierre, au Xe siècle ! c'était du jamias vu par ici), d'une chapelle et d'une riche nécropole. 

(Photo : le pallatium de Ostrów Lednicki, un "berceau" en pierre)

Il a aussi, pas loin,  la cité de Kruszwica (Krouche-vitza) avec sa tour dans laquelle lelégendaire mauvais prince Popiel fut mangé par les souris, suite à quoi la dynastie des Piast a pu prendre le pouvoir. Bon, la tour est bien trop récente (XIVe), et la légende est probablement d'origine rhénane, mais on ne va pas chipoter, car elle est jolie ;-)

(Photo : Kruszwica, la tour des souris)

Les must du coin, ce sont bien sur les lac, Poznań - la capitale de la Grande Pologen et Biskupin - une cité de l'Age du Bronze reconstruite, mais ça, c'est une toute autre histoire, qui mérite un billet à part.

(Photo : le plat pays des Plombiers : un des lacs de Grande Pologne)

Touristico-archéologiquement votre

Menniez-Tudor

jeudi 23 avril 2009

Une constitution autoritaire

Le 23 avril 1935 le Président de Plombogne, Ignacy Mościcki, signait  le texte de la nouvelle Constitution du Pays, votée quelques jours auparavant par la Diète. Une constitution décriée comme autoritaire et presque fasciste, annulée immédiatement après l'arrivée des communistes en 1945. 

A dire vrai, elle était moins démocratique que celle de mars 1921 mais dans sa majeure partie, surtout en ce qui concernait les prérogatives du Président de la République, elle ressemblait follement à celle de la Vème République, élaborée une vingtaine d'années plus tard par de Gaulle.

Comme quoi, tout n'est pas dans les écrits ; il y a aussi l'usage qu'on en fait.

Constitutionnellement votre

Menniez-Tudor

Le premier martyr Plombier

Le 23 avril 997, Adalbert, évèque de Prague, finissait en martyr dans un bled paumé de la Prusse. Il y a été envoyé par Boleslas I le Vaillant, prince des Plombiers, fils de Mieszko I qui s'est fait baptiser en 966 avec tout son pays. Boleslas, en bon fils et vaillant guerrier, continuait l'oeuvre chrétienne de papa, en chàtiant les païens chez soi et en envoyant des missions chez les voisins. 

Adalbert, tout aussi fervent que son patron, s'y est apparamment mal pris. Il a été d'abord gentiment démandé de repartir d'où il venait. Surpris quelques jours après en flagrant délit de réfus d'obtempérer, il fut décapité sur le champ, mais ses compagnons furent relachés. Son frêre Gaudenty réussit même à voler la tête du martyr et la ramena chez le prince Boleslas, qui racheta aux Prusses (et non pas Prussiens, ceux-là, on en parlera dans six siècles seulement) le reste du corps pour son pesant d'or. Histoire que nous pouvons admirer sur la porte en bronze de la Cathédrale de Gniezno, premier trésor de l'art roman en Plombogne.

Boleslas n'était pas seulement vaillant, mais aussi intelligent (on aura encore l'occasion d'en reparler). Il profita de la mort d'Adalbert pour le faire sanctifier le plus vite possible et en l'an 1000 sa capitale Gniezno a été dotée d'un archévéché indépendant de l'église allemande, ce qui était le but du prince. Adalbert devenait le premier martyr plombier. La même année Boleslas recevait l'Empereur Otton III et pouvait lui remettre un p'tit bout du saint homme, le troquant contre la lance de Saint Maurice (ce que certains historiens considèrent, à tort ou à raison, comme l'équivalent du couronnment) et une promesse de titre de Roi des Plombiers. Titre qu'il n'obtint que 25 ans plus tard, deux mois avant sa mort.  Le Royaume de Plombogne était né.

Historiquement votre.

Meunniez-Tudor

 PS : Un de mes collègues réussit à prouver par ses fouilles que la cité de Święty Gaj ( pron. Chvi-ain-tè Gaï , ce qui signifie Saint Verger) était bien l'endroit où Saint Adalbert a été occis. Sa découverte tombait à pic, juste avant 1997 et la bourse qui finançait le "Projet Adalbert" était bien grasse. Qu'est-ce que je suis jaloux et mauvaise langue, quand je m'y mets. En tout cas, ils ont mis au jour un tas de beaux trucs ;-)

mercredi 22 avril 2009

P'tain, ça recommence ...

Il existe, dans le plat pays qui est le mien, des endroits comme ceux-là,  dans les Carpathes, les Sudètes et le Jura.

 Avec monts, cols, clairières, chateaux-forts et plusieurs Parcs Nationaux. 

Un paradis pour amateurs de nature, de randonée, d'escalade et de vélo.

Trop beau pour rester intact. Depuis des années, d'abord par dizaines, puis par centaines, avec la belle saison arrivent les hordes :

Il n'y a rien à faire, ils opèrent en toute impunité. Comme Attilla, là où ils passent, l'herbe ne repousse plus. Parfois ivres, souvent hargneux, toujours bruyants. Il y a eu des bléssés graves, des morts parmi les randonneurs. Malgré une réglementation déjà existante, les gardes-chasse, la police, les gardiens des parcs semblent impuissants (ou préfèrent l'être, au lieu de se faire chier à courir par monts et vallées). Les quads et les motos de cross n'ont même pas l'obligation d'être immatriculés (ça va changer cette année, il paraît), les chauffards sont cagoulés, donc les photos ne servent à rien.

Alors ce qu'il se passe, c'est que depuis quelque temps, apparaissent des cordes tendues à travers les chemins de montagne, quelques clous éparpillés ça et là  ... à quand les premiers coups de fusil à pompe tirés on ne sait d'où ? Ou, à defaut de fusil, au moins un ou deux coups de pompe au cul ? En tout cas, je ne serai pas le premier à les plaindre.

Pédestrement votre

Meunniez-Tudor

Les Plombiers s'en sortent pas mal, on dirait.

On dirait, oui. Trop pauvre pour injecter des zillions d'euros dans les banques  et autres "fers de lance" de l'économie,  soi-disant indispensables pour son existence, l'Etat Plombier a préféré faire des économies. Grâce à un système bancaire assez traditionnel (pas assez developpé ?) et par celà plus sain que celui des pays occidentaux, des coûts de production relativement bas et un cours du zloty encore plus bas, l'économie plombière semble s'en sortir mieux que les autres, avec un taux de croissance qui ne devrait pas descendre au-dessous de 2%, bien plus bas que les 5-7% des anées précédentes mais qui n'est pas mauvais si on le compare à la récéssion actuelle dans de nombreux pays plus ou moins proches.

On dirait que vingt ans de travail et de reformes libérales (parfois presque libérales, mais bon ...), sûrement pas assez rapides mais quand même relativement conséquentes, portent leurs fruits. Ce qui commence à étre aperçu des spécialistes qui publient leurs commentaires dans la presse internationale. La hausse de chômage liée à la crise est assez modeste, les investissment ne baissent qu'à peine (dans certaines régions ils augmentent), les gens sont un peu effrayés mais nettement plus optimistes ques les Occidentaux. Le seul domaine vraiment touché c'est l'immobilier, mais comme les dernières 3 années étaient témoins d'une réelle folie, il n'est pas étonnant que cela se calme pour un an ou deux. Enfin, les Plombiers peuvent étre fiers de pouvoir aider des pays en réelle difficulté, tels l'Islande et la Lettonie.

Bref, si vous êtes entrepreneur, chef d'entreprise, propriétaire, spécialiste, freelance et si vous ne vous appelez pas Peugeot ou Citroen (ce qui vous garantirait un sympatique soutien financier de la part des contribuables), vous avez tout interêt de venir vous installer au Pays des Plombiers. Ce ne sera pas toujours facile, mais ce n'est pas le Far-West, non plus. On s'y fait et ensuite, souvent, on apprécie ;-)

Libéralement votre

Meunniez-Tudor

La journée de la Terre

Ç'a y'est, elle est là , La Journée de la Terre. Les profs peuvent enfin, au lieu de se faire chier en classes, envoyer la marmaille au parc ou à la forêt, pour que les chérubins ramassent quelques tonnes de déchets qu'ils balançaient, avec leurs parents, cousins, copains et voisins, pendant les 364 autres jours.

L'éducation écologique, nettoyage, recyclage, économie des matières premières et d'eau potable, tout ça c'est bien beau, mais je me demande combien de temps devra passer pour que les Plombiers arrêtent de faire ça : 

Ecologiquement vôtre

Meunniez-Tudor

 PS : dans ma commune à môa, qui a d'ailleurs assez bien résolu le problème de recyclage, un tas de gens qui habitent en lisière de forêt préfèrent toujours bazarder leurs déchets dans les sous-bois. On a même vu le faire, disent les mauvaises langues, la gente dame qui est responsable environnement à la Mairie. C'est tout dire.

lundi 20 avril 2009

Lugubre anniversaire ...

Il y a 66 ans, le 19 avril 1943, quelques centaines de Juifs du ghetto de Varsovie  ont décidé qu'il valait mieux mourir au combat que crever ou se laisser égorger comme du bétail. La Massada moderne a duré 21 jours. Le 9 mai , Mordechaï Anielewicz, encerclé avec une centaine de combattants, se donnait la mort. Le lendemain, Marek Edelman gagnait "le côté aryen" avec une trentaine d'hommes. Le feu d'artifice final et symbolique fut donné le 16 mai, lorsque Jűrgen Stroop, chef des forces allemandes, faisait sauter la grande synagogue de la rue Tłomackie. C'était fini. Environ 7.000 sont morts au combat, 6.000 ont été brûlés vifs, les 40-50.000 restants furent envoyés à Treblinka. C'était tout ce qui restait du presque demi-million de personnes que les Allemands ont réussi à entasser dans un quartier de la ville, le Endlösung marchait à fond la caisse, on passait au dernier acte de la pièce ...

Pour finir, juste deux photos. Avant et après.

Avant , c'est  automne 1939, les Juifs portent déjà l'étoile, mais sur la photo on les voit mal, ces étoiles, alors tout semble normal - on dirait que c'est une ville comme une autre. Y'a encore des réserves, des sous, les Allemands, tout nazis qu'ils soient, sont quand même une nation civilisée et cultivée, pas comme ces brutes polonaises, ukrainiennes et russes. Et puis, les Français et les Anglais ne les laisseront pas faire, dans six mois la guerre sera gagnée. 

Après, c'est après. Non seulement civilisés, mais aussi méthodiques, qu'ils étaient, les Zallemands. Aaah, la kherrre, ghrross malheurrr ... Le seul bâtiment resté débout, c'est l'église Saint-Augustin, qui servait comme dépôt. Question de logistique.

Il y aurai encore des billets sur les Juifs en Pologne. Mais pas aujourd'hui.

M.-T.

PS : Dire que c'est précisement aujourd'hui que l'autre ahuri de Téhéran a choisi pour bouffer du youpin à Génève. Vraiment, il faut vraiment avoir un don spécial pour ça, il me semble ...

lundi 13 avril 2009

La vérité éclate (de nouveau) au grand jour.

Pour le 66ème anniversaire de la découverte des fosses communes de Katyń nous pouvons apprendre, de la bouche de Youri Moukhine, un journaliste russe, que c'est quand même les Allemands qui ont massacré tous ces Pollacks (qui étaient, entre nous soit dit,  des raclures à la solde du capital et des fascistes, ils l'ont bien mérité, mais nous, on n'y est pour rien, comme d'hab, d'ailleurs). Mis à part les bonnes vieilles vérités, Mr Moukhine, dans son film présenté à l'Assemblée Nationale Russe (ne pas confondre avec la Douma) ajoute quelques nouvelles découvertes historiques : non seulement c'étaient les Boches, mais l'ordre de liquidation signé de la main de Staline est bien sûr un faux, fabriqué par (tadaaammmmm !!!!!) le KGB sur l'ordre de (re-tadaaaamm !) Gorbatchev dans le but de faire éclater le Pacte de Varsovie. Sé-cul-effe-dé. Bon sang, mais c'est bien sûr ! Comment n'y a t'on pas pensé plus tôt !

A part ça, comme chaque Plombier, là, en écrivant ces quelques lignes, je verse dans la russophobie la plus primaire.

Primitivement vôtre

Meunniez-Tudor

samedi 11 avril 2009

C'est pas drôle

Je devais écrire ce billet hier, mais bon, on ne fait pas tout toujours à l'heure qu'on veut....

Hier, le 10 avril, ça faisait exactement 5 ans que mourait Jacek Kaczmarski (Yàtzeque Katchmarski), poète-chanteur. Personnage grand et multidimmensionnel que l'on a essayé de réduire au simple "barde de Solidarność".Trés peu. Il était bien plus, mais c'est difficile à décrire, surtout pour un simple Meunniez-Tudor moyen. Histoire, anti-communisme pas primaire, reflexions amères sur le carcatère national des Plombiers et le sort de la Plombogne, avec un humour parfois caustique, parfois rabelaisque.... et patati et patata ... En tout cas, il est impossible de vraiment connaître et aimer le Pays des Plombiers si on n'aime pas l'oeuvre de Jacek ...

Juste un morceau :

http://www.youtube.com/watch?v=SdzJ4hyZRic

pour le reste, si ça vous a plu, vous chercherez vous-mêmes.

Tristement vôtre

Meunniez-Tudor

vendredi 10 avril 2009

Pâques vobiscum

Je vous l'avais bien écrit il y a deux semaines : c'est le moment de venir  au pays des Plombiers. Il fait vingt dégrés (au-dessus de zéro, selon l'échelle Celcius, précisons-le au cas où). En plus, si vous venez pendant la période pascale, vous avez l'occasion de participer, au moins en qualité de touriste admiratif, sinon de fervent et pieux croyant, aux cérémonies traditionnelles organisées dans toutes les paroisses, depuis les Carpathes jusqu'à la côte baltique.

Les festivités commençent le Dimanche des Rameaux. Tous ceux qui viennent à la grand-messesont parés de rameaux (on les appelle "palmiers", par ici) confectionnés à la maison ou achetés chez le fleuriste du coin. Il y a des endroits, les plus connus étant Łowicz (prononcez : Où-ô-vitch) au centre du Pays et Lipnica Murowana (pron. Lipnitza Mourovàna) dans les Beskides, où l'on organise des concours de grandeur de ces rameaux. Cette année, le record tournait autour des 30 m, mais même les rameaux plus modestes valent le déplacement. D'ailleurs, jugez par vous-mêmes.

Vendredi, jour de la mort du Seigneur, est  le début du carème strict. Pas de viande, pas de sucreries, le strict minimum. On fait les courses et le grand ménage, et on continue de cuisiner (sauf si on doit être encore au boulot) ...  A part ça il faut bien sûr peindre les oeufs.

Normalement, ce sont les gamins qui les font, il sont en vacances et ça permet de canaliser un peu leur énergie, ne serait-ce que pour quelques heures - c'est déjà ça de gagné. Parfois, ce sont des vrais artistes qui s'y mettent, dans certaines régions c'est une vraie industrie et les résultats jettent parfois à genoux.

Il y a aussi, bien sûr, La Route de la Croix. On les organise dans toutes les paroisses, mais si vous venez pour Pâques au Pays des Plombiers, démerdez-vous pour passer le Vendredi Saint dans un lieu de culte bien connu pour son Calvaire, comme par exemple Kalwaria Zebrzydowska (Zé-bje-dôv-ska, à vos souhaits) dans les Beskides. Là- aussi, vous ne serez pas deçus. 

A part la Route, il y aura aussi le Tombeau du Seigneur, bien paré de fleurs, avec obligatoirement deux pompiers en tenue qui montent la garde jusqu'à la Résurrection (rassurez-vous, il le font à tour de rôle, 48 heures d'affilée, ça ne se fait pas).

Vient le Samedi. C'est l'apogée et la fin heureuse du marathon courses-ménage-cuisine. Entre-temps, on va a la messe avec les petits paniers remplis de nourriture à bénir (les oeufs peints, un bout de saucisse, le petit mouton en sucre, un peu de sel et de poivre). Dans certaines régions, comme la Silésie, la messe de Résurrection a lieu déjà le samedi soir. Si j'étais vous, je m'arrangerais pour m'y trouver - c'est déjà ça de gagné. Dans d'autres coins du Pays, les Plombiers doivent se lever très tôt le dimanche, car la messe de Résurrection commençe d'habitude vers six heures du mat, et ce n'est qu'après que l'on peut se mettre à table. Bref, votre déjeuner de Pâques, vous l'avez bien mérité. Tout le monde a faim, et on se met à bouffer (le verbe "manger" n'est pas tout à fait approprié dans ce cas). L'orgie dure tout dimanche, le matin chez vous, ensuite soit vous allez chez quelqu'un , soit vous recevez, et ça dure jusqu'au soir.

Lundi - re-belote. On bouffe, on bouffe, on bouffe. C'est un vrai potlatch, sauf que l'on se fait arroser en plus, car le Lundi de Pâques c'est le jour où des milliers de garnements courent dans tous les coins du Pays en balançant des grands seaux d'eaux sur tout ce qui bouge. Inutile de dire qu'il vaut mieux recevoir chez soi ou, si on doit se déplacer, de ne le faire qu'en voiture, toutes fenêtres fermées, sauf si vous voulez vous joindre aux ébats aquatiques. 

Le soir, vous vous administrez tous les médicaments que  vous avez préparé à l'avance et vous refléchissez, si demain vous pourrez vous réposer au travail ou s'il vaut mieux prendre un congé-maladie. La vie reprend son train-train habituel, mais vous avez encore pris quelques kilos. Heureusement - vous n'etes pas le seul. Le sol du Pays des Plombiers s'enfonce de quelques millimètres sous plusieurs milliers de tonnes supplémentaires.

Vous voyez donc bien que l'année prochaine, les deux ouiquaindes de Pâques, vous les passerez chez les Plombiers. Soyez les bienvenus.

Votre

Meunniez-Tudor

 

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1) bien plus nombreux que de coutume car l'Eglise a tout fait durant ces dernières vingt années pour décourager les gens. Dans vingt ans on aura atteint le stade français et ce sera bien fait pour leur tronche, na na nèereuuuu ...