dimanche 28 février 2010

Dar-al-Ploumbier


Ça y est, c’est en train de se faire. Jugeant sa maison de prière actuelle comme étant trop petite et de loin insuffisante, la communauté musulmane de Varsovie, grâce au support d’un investisseur anonyme saoudien, a commencé de construire dans la capitale une grande mosquée – telle que vous la voyez sur la visualisation. Outre la mosquée proprement dite, elle comptera aussi un café et un centre de documentation.


Future mosquée de Varsovie

Elle viendra s ‘ajouter aux deux-trois petites mosqués construites dans les années ’80 –’90, relativement modestes, plutôt moches et (mis à part celle de Gdańsk, aussi financée par l’Arabie Saoudite) dépourvues de minaret ainsi qu’au x deux autres, beaucoup plus anciennes, se trouvant à Bohoniki (Bo-kho-niki) et Kruszyniany (Krou-cheu-nian-né) dans l’est du pays, près de la frontière biélorusse.

Mosquée des années ’90 de Gdańsk

Mosquée de Bohoniki

Mosquée de Kruszyniany

Ces deux-là, nettement plus mignonnes, ont été construites en bois, dans un style absolument unique et local, par les petites communautés de Tartares établis et sédentarisés en Pologne entre le XV et le XVII siècle. Ils servaient dans l’armée, protegeant la frontière contre les invasions moscovites, turques et bien sûr tartares, faisant partie intégrale du «paysage militaire» de la République des deux Nations (c’est ainsi que se nommait officiellement l’état polono-lituanien, constitué du Royaume de Pologne et du Duché de Lithuanie). Un dernier régiment de cavalerie tartare existait encore en 1939 – il n’avait, bien entendu, rien à voir avec les pittoresques cavaliers des steppes, son armement et ses uniformes étant conformes aux réglements en vigueur.

Cavaliers tartares au XVIIème siècle

Cavaliers tartares de l’époque napoléonienne, Duché de Varsovie


Régiment des lanciers (uhlans) tartares en 1919

Au XXe siècle la communauté tartare polono-lithuanienne se dispersa, migrant vers les villes ou à l’étranger (son représentant le plus connu était Charles Bronson, qui, grâce à son faciès assez caractéristique, joua surtout des desperados et justiciers d’origine mexicaine ou polonaise ;-).


Charles Bronson (Charles Dennis Buchinsky)

Actuellement, on compte environ 3.000 Tartares en Pologne, dont une partie seulement est établie dans sa région originelle, où à part eux, on retrouve aussi des églises orthodoxes de la population ruthène (plus ou moins biélorusse), des églises catholiques (of course), des synagogues (abandonnées depuis 1939, certaines restaurées récemment) et des églises luthériennes (construites par et pour les colons allemands du XVIII et XIX siècle. Bref, pour ceux qui sont intéressés par le multiculturalisme en action, un coin à visiter absolument. Un must, comme on dit en bon français.

Revenant à nos moutons, la communauté musulmane plombière compte aujourd'hui entre 25 et 35.000 membres, en majeure partie des anciens étudiants des «pays frères» établis ici dans les annees ’70 et ’80 à la fin de leurs études et mariés à des Plombières (ah, ce charme slave, irrésistible et blond à souhait) ou des hommes d’affaire venus plus récemment. La majorité vit à Varsovie (d’où la localisation de la nouvelle mosquée) et dans quelques grandes villes . Médecins, ingénieurs et surtout commerçants, ils sont parfaitement intégrés (vu le nombre, ce n’est pas étonnant) et très peu visibles , ce qui n’étonne pas trop non plus, étant donné la bien connue tolérence de la gente plombière ;-) . Quant aux commentaires netesques de la récente construction, l’ambiance générale est plutôt d’un «calme assez hostile». Voilà voilà voilà.

Salamaleïkoumement vôtre

Meunniez-Tudor


lundi 22 février 2010

Chopin à la polonaise


Aujourd’hui, le 22 février, le monde entier fête le 200ème anniversaire de Fréderic Chopin, le seul Plombier dans le «Top-10» musicoclassique mondial. Les Plombiers aussi, bien entendu, fêtent et commémorent. Une semaine d’anniversaire avec moult concerts et conférences et une année Chopin qui a déjà commencé il y a presque 2 mois.



Si on regarde bien tous les portraits de Fréderic, on remarque que sur tous il est bien tristounet. Mélancolie romantique ? Nostalgie ? Maladie ? P’têt bien, mais il me semble que le pauvre Fred a tout simplement bien pressenti que si ses compatriotes vont se mettre à le fêter , ça va pas être la joie, car ils vont s’y prendre à la plombière.




On apprend aujourd’hui que le musée Chopin à Żelazowa Wola (prononcer : Jelazova Vola, avec un J comme dans jalousie), situé dans sa maison natale, restera fermé pour travaux jusqu’au 23 avril. Si on me demandait mon avis, je conseillerais de vérifier de quelle année, passque Madame, voyez-vous, on ne sait jamais, personne n’a précisé. On est au Pays des Plombiers.

Mais sinon, bienvenue en Plombogne.

Musicalement vôtre

Meunniez-Tudor

Un péesse optimiste de dernière minute : les premières cigognes, volaille si chère à Chopin et aux Plombiers, viennent d’être aperçues à trois endroits dans le sud du pays. En plus, il fait +6 et on ose donc espérer que cette blanche merdouille dont il nous reste encore une pétée s’en ira au rythme d’une mazurka, fissa-fissa. Olé, comme disent les Plombiers.





samedi 20 février 2010

Le printemps approche


On voit déjà les premiers chevreuils dans les champs ;-)



(photo trouvée aujourd’hui sur le Net)

En réalité, en ce moment il pleut, et cette pluie tombe sur plus de 0,5 m de neige. Pouah. Si quelqu’un avait besoin d’un Plombier dans un pays qui ne connait pas ce merdier gris-blanc, qu’il n’hésite pas à me contacter.

Y’en-a-marreusement vôtre

Meunniez-Tudor

jeudi 11 février 2010

Jeudi Gras - Ich bin ein Berliner



A la place du Mardi gras, les Plombiers fêtent le Jeudi Gras. Une des plus belles journées de l’année... toute la Plombogne, des Carpathes enneigées jusqu’à la Baltique, s’empiffre de pączki (pron : pon-tchki) – comme des boules de Berlin ,mais des vraies. J’ai fait pareil, je suis gavé comme une oie en novembre – je peux dire « Ich bin ein Berliner ».

Pontchkieusement votre

Meunniez-Tudor